«Mécontemporain : personne qui se plaint continuellement d'être née à l'époque actuelle.»
Ceci est un mot-valise, à savoir un mot nouveau formé par l'amalgame de deux mots existants. Ici, Contemporain et... et... Mééé... Oui ! Mécontent ! Volkonautes, vous êtes formidables !
Le paradis du mot-valise est la langue anglaise, où les portmanteau-words ne s'épanouissent pas seulement dans les livres (Lewis Carroll surtout en a créé de fameux), mais aussi dans la vie quotidienne — témoins Skyjacking (= détournement d'avion, à partir de sky, ciel, et hijacking, détournement), Chunnel (= tunnel sous la Manche, sur tunnel et Channel) and so on.
Rédigeant une première mouture de cette préface, il y a quelques années, j'avais dû chercher longtemps dans le dictionnaire pour trouver un mot-valise français consacré par l'usage : Calfeutrer, fruit des amours de M. Calfat et de Mlle Feutre. J'en concluais que le français, question créations verbales, restait timide. Eh bien j'ai dit une connerie de plus : dès le lendemain de la mise en ligne de mon texte, les mots-valises commençaient à pulluler devant moi, dans la presse, la pub, l'usage courant. Oh yeah, bonnes gens ! Le français bouge !
Nous sommes de plus en plus séduits par la l'ingéniosité, la concision du mot-valise, et aussi par la drôlerie, le côté ludique et volontiers érotique de cet exercice d'accouplement verbal.
Les informaticiens sont en pointe avec leur courriel, qui a donné lui-même naissance au pourriel, ce message électronique «pourri», car indésirable. Nous sommes très officiellement invités à respecter la netiquette et à ne pas photocopiller. Le digne président du Sénat, accusé de dilapider ses fonds, répond qu'il pratique le méSénat. L'industrie et la pub ne sont pas en reste : un fabricant de piscines baptise génialement son entreprise Olympid, et les bus de la cité du Roi-Soleil, savez-vous le nom qu'ils portent ? Phébus ! (Qui a dit que c'étaient des vieux chnoques à Versailles ?)
La RATP n'est pas en reste avec le très joli Noctambus dont elle a baptisé son service de bus noctambules — avant qu'un nouveau directeur ne le débaptise maladroitement.
Ces derniers temps, un vrai déluge : infox, burkini, nazislamiste, brexit, grexit, frexit et une floppée d'autres sont entrés dans la langue sans résistance — même si, pour certain locuteurs, le mot-valise semble conserver une valeur péjorative. Comme s'il n'était pour eux qu'un vilain barbarisme, fait pour désigner des actes ou des notions barbares...
Il y a enfin le mot-valise involontaire, qui n'est pas le moins joli : fruste et rustre, en copulant, ont enfanté frustre, adopté par nombre d'entre nous ; une jeune actrice, pour montrer sa culture, se déclara un jour lectrice de Tolstoïevski ; ma fille, dans son enfance, voyant les gargouilles de Notre-Dame, les rebaptisa dragouilles.
Nos auteurs s'en donnent à cœur joie. Jules Laforgue avait ouvert la voie dès le siècle dernier, notez bien, avec eacute;léphantaisiste, ennuiversel, éternullité et son percutant violupté. Henri Michaux a fait plusieurs belles trouvailles ; le très digne Paul Claudel en goguette a osé éléphantasque ; Paul Fort est un arbre à poèmes, un poémier ; Francis Ponge a intitulé son premier recueil Proèmes (prose + poème ?) et Gérard Genette baptisé Bardadrac son dernier livre, sorte de barda en vrac, modestement assimilé (patatras !) à un abracadabra raté Audiberti a osé edgarpoétique ; Queneau a des phallucinations et donne l'alccoolade ; Jacques Perret est le père, entre autres, de l'admirable vélocipédagogue, et ces derniers temps ça n'arrête plus. Un économiste non-conformiste intitule un de ses livres L'éconoclaste. Marc Jolivet donne un spectacle appelé Utopitre. Le Monde, journal si sérieux jadis, s'encanaille en plaçant psyzanie dans le titre d'un article sur des bisbilles entre héritiers de Freud. Saluons parmi des dizaines d'autres le bistroglodyte de François Vignes, le catastrologue de Michel Laclos (qualifié de «mauvais augure») et son requinquina (apéritif tonique à base de poisson), le dieuble (dieu + diable) de Dominique Noguez, la frérocité de J.B. Pontalis traitant de l'agressivité entre frères, l'infamille (famille + infamie) de Chloé Delaume, la guéguerilla de Jean-Claude Pinson, les androjeans d'Yves Pagès qui n'aime pas les femmes en pantalon, la vieille bécane motobsolète de Châteaureynaud, l'encyclopédant d'Edouard Morin, le cauchemarrant d'André Franquin, la médiacrité dont se plaint François George, et la belle prélassitude du même où se dessine, à travers paresse et fatigue, la figure d'un vieux et lent prélat...
Emmanuelle Devos, comédienne subtile, qualifie l'un de ses personnages d'attachiant.
Documenteur, c'est chouette. C'est de qui ? Agnès Varda ?
Robert Solé, dans Le Monde, un jour, s'en est donné à cœur joie : non content de traduire habilement le fameux bankster anglais (bank + ganster) par aigrefinancier, il a inventé dans la foulée blogorrhée, floptimisme et nostradamuser la galerie.
Saluons enfin trois multirécidivistes virtuoses, qui incluent le mot-valise dans leur stratégie littéraire, lui faisant jouer un rôle de premier plan.
Les monologues ébouriffants de Marc Favreau sont truffés d'inventions langagières (déchirurgien, servilisation, régymnastique, assomnifère, hypocritiques, célébriété, partajouir, endorloter...) qui disent en même temps la lourdeur du personnage ignorant qui les dit (Sol, sorte de clown) et la finesse de l'auteur.
Jacques Géraud, dans Proustissimots par exemple (ça commence par le titre !), par delà la dimension humoristique du mot-valise, s'en sert (dilsexy, loverdose, lupanard, mamyfestation, nanamorphose, propagandhiste, stupréfaction...), pour dynamiter la langue, la porter à ébullition et dépeindre ainsi le chaos délirant qu'est à ses yeux le monde.
Chez le poète Pierre Demarcq, qui dans son grand œuvre Les Zozios donne la parole aux oiseaux, ceux-ci vibruissent, frivolètent, nous donnent des rassérénades et se copépient mutuellement, bruitalisant parfois nos oreilles, et il s'agit comme chez ses deux confrères de créer une effervescence, une surabondance langagière, de chauffer, de doper, d'enrichir la langue, de l'emmener dans des régions inouïes — le mot-valise est poétique !
Attention : tous les accouplements de mots ne font pas de beaux enfants. Je suis dubitatif devant miriage de je ne sais plus qui, où je défie quiconque de reconnaître le mariage et le mirage qu'il est censé être ; le prestidigiticieuse de Ponge (prestidigitation + prestige) me paraît bien tarabiscoté — à tout prendre prestidigieuse eût été plus lisible ; je me demande si le méSénat ne serait pas au Sénat ce que la mésalliance est à l'alliance ; et je suis mécontent de mon séducateur, où l'effet positif du mot me paraît détruit par une association parasite (j'y entends moins la séduction que le sécateur !) et surtout par la dureté des consonnes.
Longtemps confiné au ghetto des jeux de salon, le mot-valise a suscité quelques recueils dignes d'intérêt.
Ceux d'Alain Finkielkraut, Ralentir : mots-valises ! et le Petit fictionnaire illustré, parus au Seuil il y a trente ans, nous proposent quelques morceaux de choix :
Cafardeux : couple qui s'ennuie.
Constipassion : amour parcimonieux.
Mélancolis : paquet en souffrance.
Ah ! si Finkielkraut pouvait quitter sa ronchonnerie actuelle, sa pesanteur de penseur pontifiant (pensanteur ?) et redevenir le taquineur de mots léger qu'il fut !
Découvert depuis Le pornithorynque est un salopare, d'Alain Créhange (Mille et une nuits), à qui j'emprunte le fondamental Mécontemporain. Appris du même coup, grâce à la bibliographie dudit ouvrage, l'existence d'au moins deux autres diconoclastes (Créhange dixit) : Jean-Loup Chiflet (deux recueils chez Mango) et Yak Rivais (Le Rhinocérossignol et le Coca-koala, à l'Ecole des Loisirs). Et le Bardadrac de Genette, cité plus haut, contient entre mille autres chose une belle collec de mots-valises
Lisant chez Créhange le mot Cyclopinette, je me rappelle avoir baptisé ainsi, dans une traduction, les enfants du Cyclope...
Retrouvé un petit recueil de mes mots-valises à moi, datant des années 80, que j'ai donc accueilli sur le site en le complétant de temps à autre. Excellent exercice, le mot-valise. Autant que son cousin le calembour, il nous apprend à mieux écouter les mots. À travailler la densité, la concision. Un exercice précieux qu'on pourrait pratiquer à l'école, au lieu de s'y gargariser de diégétique, d'hypallages et autres cuistreries indigestes...
Décidément, chers intellocuteurs, les mots-valises mériteraient une page dans le... comment ai-je appelé ça déjà ? Ah oui : le Verbier !
A | |
Aboyau. Intestin criant famine. | |
Adidascalie. Jeu de scène athlétique exigé d'un acteur. | |
Adjudent. Dentiste autoritaire. | |
Ahabitude. Hilarité chronique. | |
Alcoolloque. Congrès bien arrosé. | |
Alcoolonel. Sera bientôt général, avec un peu plus de bouteille. | |
Ambrassadeur. Diplomate expansif. | |
Anneaurexie. Manque d'appétit pour le mariage. | |
Appeautre. Prêcheur dont les sermons sont du pipeau. | |
Archipèle. Méchant coup de soleil qu'on attrape dans les îles. | |
Assâgi. Moins fringant qu'il y a un demi-siècle. | |
Avanture. Amour ancienne. | |
B | |
Baffouer. Frapper avec mépris. | |
Baingaleau. Bâtiment préfabriqué, malcommode par temps de pluie. | |
Baisible. Où l'on ne sera pas dérangé. Voici, chérie, un endroit ——. | |
Baisicles. Lunettes roses. | |
Barriton. Chanteur à la voix pachydermique. | |
Beaubeau. Aisé, cultivé, relax, aime à se regarder dans la glace. | |
Bébéatitude. Moment d'extase après la tétée. (Précède la Laitargie.) | |
Bébétisier. Recueil des premiers mots de l'enfant chéri. | |
Bécanicien. Soigne les vélos (cf. Vététérinaire). | |
Bédéraste. Amateur des aventures dessinées d'Alix l'Intrépide. | |
Beigneur. Bébé agressif. | |
Bizouterie. Boutique affectueuse qui vous accueille joyausement. | |
Bouffiasse. Femme enlaidie par les excès de table. | |
Burlinguer. Passer ses heures de bureau à voyager dans sa tête. | |
C | |
Cadastration. Remembrement. | |
Cadastrophe. Idem. | |
Cale-amies-thé. Petit goûter entre copines, désastreux pour la ligne. | |
Catasprof. Pédagogue dangereusement déficient. | |
Cauchemare. Pipi au lit la nuit. | |
Cendurillon. Pantoufle pour le bal, douce au pied. | |
Césaryenne. Intervention chirurgicale réservée aux accouchements d'enfants blonds. | |
Chattiment. Condamnation à honorer une femme peu attirante. | |
Clitorisque. Terrain glissant. | |
Cloclone. Blondinet nerveux au look peu original. | |
Coincidence. Fait de se retrouver bloqué dans un lieu exigu avec une personne perdue de vue. | |
Coinciliabulle. Conversation détendue. | |
Collocataire. Voisin de congrès. | |
Confucionisme. Art consistant à rédiger, comme les anciens Chinois, des sentences dont l'obscure brièveté donne une fausse impression de profondeur. | |
Consoumission. Obéissance aveugle aux impératifs commerciaux. | |
Cosmose. Fusion avec l'univers. | |
Crêtin. Coq. | |
Crintif. Personnage dissimulant sa timidité sous une rude tignasse. | |
Crucifiction. Récit de la Passion faisant une croix sur le texte officiel. | |
Cruciverbiste. Jésus sur la croix déclamant le Verbier. (© Christophe Rosson, loué soit-il !) | |
Cyclopinette. Coureur cycliste gagnant mal sa vie. | |
D | |
Déambuller. Coincer la bulle tout en se déplaçant. | |
Déconomiste. Spécialiste dans une science notoirement aléatoire. | |
Défèquetueux. Qui évacue péniblement. | |
Déglingolade. Mauvaise chute. | |
Dentesque. Se dit d'une mâchoire surdéveloppée. | |
Désastronaute. Maladroit mis sur orbite. | |
Desesperado. Prof de lycée aux méthodes brutales. | |
Diaboleau-menthe. Diable ! Plus de limonade... | |
Diarrhiste. Autobiographe incontinent. | |
Dièze Irae. En musique, altération inopinée aux effets terrifiants. | |
Dœil. Chagrin des borgnes. | |
Dromadhère. Espèce de chameau, si affectueux qu'il en devient collant. | |
E | |
Échérie. Femme très aimée pour ses bonnes idées. | |
Écholier. Enfant contraint à répéter telles quelles les paroles du maître. | |
Édredondon. Fille rembourrée, pas belle mais chaude. | |
ÉdulCoran. Faux sucre halal. | |
Ehpadite. — virale : privilège du troisième âge. | |
Ejaculzzi. Baignoire voluptueuse. | |
Électricien. En militant pour le vote des femmes, rétablit le courant social. | |
Elledorado. Pays peuplé uniquement de femmes. | |
Élugubrations. Idées pas gaies, mais originales. | |
Endodoctriner. Mettre en sommeil le sens critique de quelqu'un. | |
Énerveillement. Sentiment complexe face à quelque chose d'excitant. | |
Enterrimaire. Croque-mort suppléant. | |
Épouxvantail. Conjoint plus effrayant que dangereux. | |
Érottomane. Orientale dont la libido bosse fort. | |
Escarrepaulette. Fille restée trop longtemps sur la balançoire. | |
Escroquette. Au restaurant, boulette à la taille scandaleusement réduite. | |
Etraînes. Petite enveloppe qu'on dépose chez sa concierge aux alentours du 30 janvier. | |
Étrainte. Transports en commun (SNCF) aux heures de pointe. | |
Étringleur. Dangereux maniaque sexuel. | |
Ex-Ceylan. Se dit d'un thé de première qualité en provenance de Sri-Lanka. | |
Examinotaure. Monstre poseur de questions, réclamant chaque année son tribut de jeunes gens. | |
Excroquerie. Arrachage de dents saines. | |
Exgaminateur. Personne chargée de vous faire passer de l'état d'enfant à celui d'adulte. | |
F | |
Facécieux. Saint Pierre dans ses bons jours. | |
Fantasthme. Rêverie érotique à couper le souffle. | |
Farcenic. Poudre à mourir de rire. | |
Femmine. Souffrance virile. | |
Fessethym. Pique-nique dans la garrigue, sans les pliants. | |
Fessetival. Semaine du film naturiste.. | |
Fellicité. Succès dans la succion. | |
G | |
Gagadémie française. Club du troisième âge. | |
Galamité. Représentation théâtrale de troisième zone à laquelle on se voit contraint d'assister. | |
Gastro-enterrite. Mal au bide mortel. | |
Gaz-trop-entérite. Moins grave que le précédent. | |
Gaztronome. Gourmand qui digère mal. | |
Glagladiateur. Spécialiste des jeux du cirque d'hiver. | |
Glas-glas. Funérailles dans une église mal chauffée. | |
Gomorrhée. MST qui laisse bosses. | |
Grattitude. Bien-être épidermique dû à une main étrangère. | |
H | |
Happyculteur. En pleine lune de miel avec ses abeilles. | |
Haricover girl. Belle plante, mince comme un fil. | |
Helldorado. Pays dont le dieu est l'argent. | |
Hippocrite. Cheval dissimulateur. | |
Homonié. Ecclésiastique discret sur sa vie privée. | |
Hongroititude. Quand on croit ne rien devoir à personne. | |
Horrifice. Partie du corps pas belle à voir. | |
Horroscope. Le Taureau dans la Vierge et le Cancer dans les Poissons. | |
I | |
Inoutil. Instrument dont le charme est de ne servir à rien. | |
Intégraal. Strip-tease attendu avec vénération. | |
Intérimère. Nourrice. | |
Interrosexuel. Personne se posant des questions sur sa nature profonde. | |
J | |
Jouïr. Prendre son pied avec les oreilles. | |
K | |
Kama-sous-draps. Version d'un célèbre livre hindou destinée aux pays froids. | |
L | |
Languoureux. Baiser profond. | |
La Masserie. Institut de soins corporels dans la tradition du bouddhisme tibétain. | |
Larmonium. Instruments à pédales, poussif et geignard (cf Mélocipède). | |
Lébitation. Soulèvement local. | |
Luxurveillant. Gardien de la vertu. | |
M | |
Macabroni. Pâtes empoisonnées (cf Tombale milanaise). | |
Mégoïste. Fumeur peu partageux. | |
Mictionnaire. Religieux travaillant sur l'incontinent africain. La position du — : L'homme dessus, accroupi. | |
Monstruel. Flux — : règles déréglées. | |
Mormoelleux. Se dit d'un baiser plus tendre encore que cruel. | |
N | |
Nainfirme. Homme raccourci. | |
Nanachronisme. Choix d'une partenaire mal assortie quant à l'âge. | |
Nanarchie. Les femmes au pouvoir. | |
Narcause. Sommeil induit par un flot de paroles. | |
Nauséabondance. Souffrance de riche. | |
Nirvanana. Nuits de Gertrude et Germaine. | |
Nulletitude. Foule si nombreuse qu'on n'y reconnaît plus personne. | |
Nymphirmière. Jeune personne fraîche et secourable. | |
O | |
Otiste. Adepte du walkman. | |
Ouature. Cocon ambulant qui nous isole du reste du monde. | |
Ovnivore. Personne crédule à qui l'on fait gober n'importe quoi. | |
Orgasthme. Épectase de l'organiste au paroxysme d'une fugue haletante. | |
P | |
Papauter. cf. Vaticancans | |
Papiculteur. Mieux vaut tard que jamais. | |
Papillonneux. Se dit d'un homme volage et sensuel, doté d'un épiderme ultra-sensible. | |
Papyon. Homme volage, malgré son âge. | |
Parlacan. Idiome pratiqué par certains psy. (© Marie Pierrakos). | |
Patatrad'. Traduction qui ne tient pas debout. (© Christophe Rosson). | |
Péniscope. Instrument télescopique, utile en plongée. | |
Perd-Fauré. Baryton victime d'un trou en plein Requiem. | |
Pèrefection. Modèle écrasant. | |
Pèrimé. Fut aimé de ses enfants jadis. | |
Périféérique. Route enchantée. | |
Pigmalion. Salopard qui tripote de jeunes artistes | |
Pipyjama. Culotte en tissu éponge. | |
Poidtrine. (cf Seindoux). | |
Potenciel. Ami possible, mais mourons d'abord. | |
Prépucecule. Soir de la vie, amours déclinantes. | |
Prestigidictateur. Manipulateur des consciences. | |
Professœur. Jeune enseignante affectueuse. | |
Pruritain. Homme déchiré. | |
Puritânerie. Propos hostile aux plaisirs du sexe. | |
Puzzlage. Ornement fragile dont les morceaux sont impossibles à rabouter une fois dispersés. | |
R | |
Raphalle. Coups répétés. | |
Rabâchoie. Professeur qui vous met le moral à zéro à force de répéter la même chose. | |
Récalcitron. Agrume à la peau dure. | |
Requincaillerie. Boutique dont le bric-à-brac sympa nous redonne le goût de vivre. | |
Rêviser. Apprendre ses leçons sans grande ardeur. | |
Ricochemar. Mauvais rêve aux multiples rebondissements. | |
Rigogoler. Se marrer comme un débile. | |
Rimbobo. Jeune bourgeois se prenant pour un poète révolté. | |
S | |
Saignor. Hémophile âgé. | |
Saoulagement. Oubli momentané de nos misères. | |
Saoulitude. Vin triste. | |
Schisthme. Séparation incomplète. | |
Scriptise. Confession d'écrivain, d'une sincérité frisant l'indécence. | |
Sexualitée. Libido des malades. | |
Sherpapa. Chargé de famille. | |
Shortilège. Cuisses ensorcelantes. | |
Si-ailes. Zone réservée aux oiseaux et aux anges. | |
Sitation. Phrase remarquable diffusée sur le Web. Les Pages d'écriture de volkovitch.com offrent de belles ——. | |
Sourcellerie. Maniement de baguette magique. | |
Suicidre. Absorption d'une quantité mortelle de jus de pomme fermenté. | |
T | |
Tantiquaire. Personne raffinée faisant le commerce d'objets anciens. | |
Téléfaune. Homme timide qui ne se libère qu'au bout du fil. | |
Tenhébreux. Juif déprimé. | |
Terreauriste. Jardinier violent. (Absurde !) | |
Terroricien. Théoricien plutôt sûr de lui. | |
Thorticolis. Maladie professionnelle des jardiniers. | |
Tigrèce. Femme du sud des Balkans, férocement jalouse. | |
Titubard. Malade des poumons, un pied dans la tombe. | |
Tonitruand. Honnête et discret, genre Bernard Tapie. | |
Tsunamie. Copine envahissante. | |
V | |
Vajeun. Bouche affamée. | |
Vaticancans. Dernières nouvelles de Rome. | |
Vététéran. Vieux prof allant faire ses cours et ses courses à vélo. | |
Vœuf. Homme prêt à éclore. | |
Volkovid. Vie russe. | |
X, Y, Z | |
Yogaga. Gymnastique du troisième âge. |
Illustration : Fei-Bi. |