On pourrait appeler ça le mois de l'héroïsme.

Il y a d'abord («Héroïsmes») les femmes du JOURNAL INFIME.

Et les vaillants marathoniens de COURS TOUJOURS («Un désert en Alsace»).

Et les traducteurs de l'anglais qui s'épuisent à «Aller vite» dans le CARNET DU TRADUCTEUR.

Et le POÈTE DE L'ANNÉE, Andrèas Embirìkos, s'attaquant aux conformismes de la société grecque au siècle dernier.

Et les écrivains bricolant patiemment des merveilles que seuls remarqueront quelques poignées de lecteurs, dont ceux des COUPS DE LANGUE («Architectures sonores»).

Et les lycéens consciencieux qui après les fatigues d'une journée en classe vont fouiner le soir dans ENGLISH GRAMMAR. (Combien sont-ils ?) Un cadeau pour eux ce mois-ci : «Gaston et Georgette» avec le corrigé.

Et aussi, dans les PAGES D'ÉCRITURE n°61, Flaubert s'attaquant à ce monstre, Bouvard et Pécuchet. Et le coureur à pied Zatopek, ressuscité par Jean Echenoz. Et certain ministre osant braver le ridicule. Et les courageux lecteurs de Mara Goyet.

Et enfin, et surtout Anne Sarraute, tant regrettée, qui abattit un travail énorme pendant plus de quarante ans pour la Quinzaine littéraire de Maurice Nadeau.

Afin de récompenser l'héroïque volkonaute, dans les Pages d'écriture toujours, des livres d'Elizabeth Taylor, Jacques Réda, François Thibaux, Mona Chollet et Eva Gudrun Minervudottir ; des films de Michel Deville, Anne Fontaine et des Dardenne brothers ; les sketches de Muriel Robin ; la vidéo de la jeune Alicia.

Héroïsme encore, quoique simplement vestimentaire, dans la PUB du mois (Lolos 5) qui pourrait s'intituler «Ma mère et moi» ou «Mammaire émoi»...

Comme l'ANNONCE d'octobre ne vole pas très haut non plus, les mécontents n'ont pas à contenir héroïquement leur colère. michel.volkovitch@wanadoo.fr attend leurs doléances : est-il marque de consécration plus sûre que les lettres d'insultes ?


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Bureau M.V.

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