Michel Volkovitch
Traductions :
une quarantaine d'ouvrages de prose :
Ioànna Bourazopoùlou, Qu'a-t-elle vu, la femme de Loth ? (Ginkgo)
Georges Cheimonas, Les bâtisseurs ; L'ennemi du poète ; Le docteur Ineòtis (Maurice Nadeau)
Athanase Chimonas, Ramon ; Mauvais grec (Alteredit)
Dimìtris Dimitriàdis, Je meurs comme un pays (Solitaires intempestifs)
Stavroùla Dimitrìou, L'âme du miroir (publie.net)
Stratis Doùkas, Histoire d'un prisonnier (Gingko)
Phìlippos Dracodaïdis, Sainte Maure (Seuil)
Andrèas Embirìkos, Les talismans de l'amour et des armes (Le miel des anges)
Sèrgios Gàkas, La piste de Salonique (Liana Levi)
Mihàlis Ganas, Quelques femmes (Quidam), Marâtre patrie (publie.net)
Còstas Hadziaryìris, Le peintre et le pirate (Cambourakis)
Dimìtris Hadzis, La fin de notre petite ville (Aube)
Vanghèlis Hadziyannìdis, Le miel des anges (Albin Michel)
Màrios Hàkkas, Les cénobites (publie.net)
Chrìstos Ikonòmou, Ça va aller, tu vas voir ; Le salut viendra de la mer (Quidam)
Yòrgos Ioànnou, Le sarcophage (Le miel des anges), Douleur du Vendredi saint (publie.net)
Ioànna Karystiàni, La petite Angleterre ; Un costume dans la terre (Seuil)
Nìkos Kokàntzis, Gioconda (Aube)
Mènis Koumandarèas, La femme du métro ; Le beau capitaine ; Mauvais anges (Quidam)
Dimitris Lyacos, Z213 : Exit (Le miel des anges)
Pètros Màrkaris, Liquidations à la grecque, Prix du polar européen 2013 ; Le justicier d'Athènes ; Pain, éducation, liberté ; Épilogue meurtrier ; Offshore ; Trois jours (Seuil), À travers Athènes (Le miel des anges)
Chrònis Mìssios, Toi au moins, tu es mort avant (publie.net, Cambourakis)
Dimìtris Nòllas, Les histoires sont toujours étrangères (Le miel des anges)
Yànnis Palavos, Blague (Quidam)
Ilìas Papadimitrakòpoulos, Bains de mer chauds (Le miel des anges)
Ilìas Papamòskhos, Le renard dans l'escalier (Le miel des anges)
Cosmas Polìtis, Avant que la ville brûle (publie.net)
Yòrgos Skambardònis, Le maître couteau (Le miel des anges)
Èrsi Sotiròpoulos, Zigzags dans les orangers (Maurice Nadeau), Dompter la bête (Quidam)
Còstas Taktsis, La petite monnaie (Gallimard)
Zyrànna Zatèli, La fiancée de l'an passé ; Gracieuse dans ce désert (publie.net), La mort en habits de fête (Seuil), Le vent d'Anatolie (Quidam)
Nouvelles fraîches 1 : Ilìas Papamòskhos, Pànos Tsìros, Kàllia Papadàki,
Yànnis Palavos (Le miel des anges)
Nouvelles fraîches 2 : Theophano Kaloyànni, Còstas Kavanòzis,
Nìkos Koufàkis, Dimosthènis Papamàrkos (Le miel des anges)
Nouvelles fraîches 3 : Stàthis Kopsahìlis, Pètros Koutsiabassàkos,
Spỳros Yannaras, Constandìnos Poulis (Le miel des anges)
40 pièces de théâtre, dont 30 publiées :
Loùla Anagnostàki, La victoire ; Le ciel rouge ; À vous qui m'écoutez (L'espace d'un instant), Pour la nuit, La ville, La parade ; Le bruit de l'arme (Le miel des anges)
Katerìna Damvòglou, Frida ki allo (Le miel des anges)
Dimìtris Dimitriàdis, Homériade ; Chrysippe ; Phaéton (Solitaires intempestifs), Dévastation (Espaces 34), Ton plus extrême désir ; L'annonce faite à Cassandre ; Le tour du nœud (Le miel des anges)
Andrèas Flouràkis, Exercices pour genoux solides (Beep)
Andònis Georgìou, Mon lave-linge bien-aimé (Éditions théâtrales)
Vanghèlis Hadziyannìdis, Cake ; Au paradis (Le miel des anges)
Xènia Kaloyeropoùlou, Ulyssindbad (L'espace d'un instant), Le fils de l'esclave ; Elisa ; La famille Noé (Le miel des anges)
Vassìlis Katsikonoùris, Le lait (Le miel des anges)
Dimìtris Kehaïdis-Elèni Haviara, Fortes femmes (Le miel des anges)
Ilìas Kapetanàkis, Veillée (L'espace d'un instant)
Marìa Laïna, Affaire de famille (Le miel des anges)
Dimitris Lyacos, Avec les gens du pont (Le miel des anges)
Yòrgos Maniòtis, Le trou du péché (L'espace d'un instant)
Yànnis Mavritsàkis, L'invocation de l'enchantement (L'espace d'un instant), Décalage vers le rouge (Le miel des anges)
Yòrgos Sevastìkoglou, Anghèla (L'espace d'un instant)
Roùla Yeorgakopoùlou, Ne m'envoyez pas des fleurs (Le miel des anges)
Vassìlis Ziògas, Femmes multicolores (L'espace d'un instant)
sept anthologies poétiques :
Anthologie de la poésie grecque contemporaine, 1945-2000 (Poésie/Gallimard)
La Grèce de l'ombre, chants rebètika, vol. 1 et 2, avec Jacques Lacarrière (Le miel des anges)
Douze jeunes poètes (publie.net)
Poètes grecs du 21e siècle, vol. 1, 2, 3, 4, 5, 6 (publie.net, Le miel des anges)
Anthologie de la nouvelle poésie de Patras (Peri technon)
L'amour, la guerre, la mort, chants populaires (Le miel des anges)
Médecines crétoises (Alidades)
Participation à Patras' poets in European languages (Polyedro) et
Les poètes de la Méditerranée (Gallimard)
A traduit 200 poètes grecs et chypriotes.
A édité lui-même aux Cahiers grecs Mìltos Sakhtoùris, Kiki Dimoula, Christòphoros Liondàkis, Mihàlis Ganas, Dimìtris Papadìtsas, Alèxis Traïanos, Tìtos Patrìkios, Dìnos Christianòpoulos, Dimìtris Kraniòtis, Tàkis Sinòpoulos, Jenny Mastoràki, Yòrgos Thèmelis, Nìkos Karoùzos, Andònis Fostièris, Manòlis Pratikàkis, Dìmitra Christodoùlou, Thanàssis Hatzòpoulos, Yòrgos Markòpoulos, Athina Papadàki, Katerìna Anghelàki-Rooke, Yòrgos Chronas, Stratis Pascàlis, Yànnis Kondos et Leftèris Poùlios.
A fondé ensuite les éditions Le miel des anges où il a édité :
Katerìna Anghelàki-Rooke, La chair beau désert
Constantin Cavàfis, Tous les poèmes
Yòrgos Christodoulìdis, Zones sinistrées
Odyssèas Elỳtis, L'R d'Éros
Andrèas Embirìkos, Oktàna ; Ce jour d'hui comme hier et demain
Vassìlis Faïtas, L'alchimiste du chaos
Mihàlis Ganas, Poésie 1 & 2
Tilèmahos Hytìris, Figures de l'aventure
Nìkos Karoùzos, Poèmes dans l'obscurité
Còstas Karyotàkis, Je veux partir
Frossoùla Kolosiàtou, Il prend les yeux de l'eau
Marìa Kouloùri, Lits quotidiens
Pàmbos Kouzàlis, Presque
Chrìstos Làskaris, Chambre pour une personne
Christòphoros Liondàkis, La roseraie aux gendarmes etc.
Vàkis Loïzìdis, La bonne question
Yòrgos Markòpoulos, Chasseur caché
Pavlìna Pamboùdi, Objets précieux
Kostis Papakògos, Les murmures de la pendule
Manòlis Pratikàkis, L'arche
Tàkis Sinòpoulos, Repas funèbre
Dimìtris Tsaloumas, Soif
Nàssos Vayenas, L'ordre parfait
Hàris Vlavianos, Histoire de la philosophie occidentale en 100 haïku
Asimìna Xiroyànni, Mon époque, c'est la poésie
Autres publications poétiques :
Katerìna Anghelàki-Rooke, Dans le ciel du néant (Al Manar)
Kiki Dimoula, Le peu du monde suivi de Je te salue Jamais (Gallimard), Mon dernier corps (Arfuyen)
Alexàndra Galanou, Dans les recoins des mots (Circé)
Nìkos Kavvadìas, Tous les poèmes
Stratis Pascàlis, Saison de paradis (Al Manar)
Mihàlis Pieris, Métamorphoses des villes (Circé)
Yànnis Stìggas, Vagabondages du sang (Vanneaux)
Hàris Vlavianos, Vacances dans la réalité (Circé)
Poèmes de Mihàlis Ganas, Christòphoros Liondàkis et Stratis Pascàlis sur publie.net
A enseigné la traduction à l'université Paris VII (DESS, puis Master 2 de traduction littéraire professionnelle) et au CETL de Bruxelles de 1991 à 2012. Continue de l'enseigner à l'ETL de Paris.
Prix Nelly-Sachs en 1996 et
Prix de l'Association des traducteurs littéraires de Grèce en 1999
pour les traductions de poésie parues dans les Cahiers grecs.
Prix Laure-Bataillon en 2004 et
Prix Amédée-Pichot en 2004
pour sa traduction du Miel des anges de Vanghèlis Hadziyannìdis.
Bourse de traduction 2010 du Prix européen de littérature
pour ses traductions de Kiki Dimoula et «pour l'ensemble de ses travaux sur la littérature grecque moderne».
Prix Dedalos de la Société des écrivains grecs en 2017
pour l'ensemble de ses traductions.
Prix littéraire des jeunes européens en 2018
pour sa traduction de Ça va aller, tu vas voir de Chrìstos Ikonòmou.
Commandeur de la Légion d'honneur grecque en 2018.
Membre des jurys du prix de traduction poétique Nelly-Sachs.
A publié Le bout du monde à Neuilly-Plaisance, Transports solitaires, Verbier, herbier verbal et Coups de langue aux éditions Maurice Nadeau, Elle ma Grèce et Babel & blabla sur publie.net, Cours toujours et Eden et environs aux éditions des Vanneaux.
Le bout du monde à Neuilly-Plaisance, Voyage dans la banlieue de Paris. Photos de Michel Lamoureux. Maurice Nadeau, 1994.
Tous les samedis matin, très tôt, l'auteur explore la banlieue en courant. Il a fait vœu de la connaître toute entière, avant de comprendre qu'elle n'a pas de fin. Les pages de son livre s'égrènent sur des milliers de kilomètres, de Sèvres à Montreuil, de Champigny à Viroflay, d'Arcueil à Montmorency, avec de brèves plongées dans le temps vers les années 30 ou 50. Fragmentaires, décousues en apparence — à l'image des banlieues —, ces notes s'enchaînent pourtant comme les étapes d'une quête ; elles disent la magie des lieux déserts à l'aube, la beauté, le bonheur entrevus ; elles sont une grande lettre d'amour (parfois moqueuse, toujours tendre) à ces coins si communément méprisés, aux terrains vagues, aux impasses, aux petits jardins, aux petites maisons, aux noms de ces maisons, des rues, des cafés — aux fragiles fééries de la banlieue.
Dans ces images d'une humble réalité, un peu de rêve s'est glissé en douce. Ce livre est dédié à tous ceux, banlieusards ou non, qui partagent la devise de Robert Doisneau : «trouver où que l'on soit des raisons de s'émerveiller».
Transports solitaires. Maurice Nadeau, 1998.
Le métro parisien, ses foules, ses fous, ses SDF, ses couples d'amoureux, ses moments de grâce, de beauté — tout un monde, qu'un homme de cinquante ans, traversant Paris de Mairie-de-Montreuil à Pont-de-Sèvres, décrit pour la jeune femme qu'il aime et qui ne se déplace qu'en avion.
Des couples dont on entend les ébats.
Les caissières d'un supermarché.
Les femmes nues des revues porno.
Une série de rêves aériens.
Un lycée de banlieue et ses jeunes filles en fleurs.
À partir de ces matériaux, entre documentaire et fiction, six histoires s'ébauchent et peu à peu communiquent, souterrainement parcourues par les mêmes thèmes : la réalité rugueuse et pourtant fuyante ; le rêve aux fragiles envolées ; l'amour, point culminant des deux.
Verbier, herbier verbal à l'usage des écrivants et des lisants. Maurice Nadeau, 2000.
Ce livre n'est pas un traité, un manuel, une somme exhaustive, mais un ensemble de notes qui représentent pour le lecteur ou l'écrivain ce que l'herbier est au botaniste et le carnet de croquis au peintre. Les mots, leurs sonorités, leur longueur, leur succession, les phrases, leur syntaxe, leur ponctuation, leur rythme, telles sont les étapes de ce voyage dans la langue française d'hier et (surtout) d'aujourd'hui. Le Verbier, déclaration d'amour à cette langue et à ses écrivains, s'adresse à tous les passionnés de l'écriture et de la lecture.
Coups de langue. Maurice Nadeau, 2007.
— Tu continues ta chronique dans la Quinzaine l'an prochain, Michel ?
— Il vaut mieux que je m'arrête, Maurice. La matière est inépuisable, pas moi... Les lecteurs non plus... Après six ans de Coups de langue, ils doivent en avoir marre ! Par contre, on pourrait tout rassembler en volume.
— Cela ferait une suite à ton Verbier. On ajouterait tes notes sur les temps verbaux chez Echenoz et Michon, ton papier sur les mots de la colère paru dans un numéro d'été de la Quinzaine...
— On mettrait sur la couverture les noms des auteurs que je cite le plus... Et pour le titre, j'aimerais bien garder Coups de langue.
— Pourquoi pas ? Après tout, ce que tu nous racontes là, c'est une histoire de mots, de gourmandise, d'amour...
Elle, ma Grèce. publie.net, 2008.
Tu étais tout pour moi : grand-mère et petite sœur, amante et amie, bienfaitrice, prédatrice, sage et folle, charmeuse, emmerdeuse. Lointaine et proche. Refuge et terre inconnue. Tu n'as pas tenu tes promesses. Tu m'as donné ce que je n'attendais plus. Je te dois quelques uns des pires moments de ma vie, et certains des meilleurs.
Oui ! c'est à toi que je parle, Grèce de mes fesses !
Je crois que je t'aime toujours.
Je raconte ici tes lieux et tes gens, les amis, les amies, les prosateurs, les poètes, les vivants et les morts.
Babel & blabla. publie.net, 2008.
Vingt-cinq ans de traduction du grec, romans, nouvelles, récits, poésie, théâtre. Tout au long de ce parcours, à côté de moi puis dans l'ordinateur, un carnet où je prends des notes. Besoin de ces écritures pour réfléchir sur mon travail et progresser, mais aussi faire progresser les apprentis traducteurs dont j'ai la charge — puisque la traduction, on commence à le savoir, peut et doit s'enseigner.
Analyses, comparaisons, portraits, choses vues, lues, entendues, moments ordinaires ou extraordinaires, douleurs et bonheurs, cette espèce de journal de bord s'adresse non seulement aux traducteurs eux-mêmes, mais à tous ceux qui écrivent ou qui lisent : lire, écrire, traduire, ces trois apprentissages n'en font qu'un. Le blabla théorique est ici réduit à l'extrême. Pas de grands échafaudages conceptuels, pas de traductologie, mais une approche par les sens, l'oreille surtout : la musique avant toute chose...
Cours toujours. Éditions des Vanneaux, 2011.
Pourquoi s'est-on longtemps défoncé sur le marathon, sur cent kilomètres ou dans des cross, loin derrière les meilleurs ? Pourquoi, l'âge des charentaises venu, continue-t-on de courir les rues et les bois par tous les temps ?
Masochisme galopant ? Culte fascisto-pétainiste de la nature et du corps ? Adhésion malsaine à l'esprit de compétition néo-libéral, comme le diagnostiquent certains brillants cerveaux ?
On ne sait pas. On se souvient surtout d'une foule de sensations subtiles, de rudes bonheurs et de pures euphories, d'instants planants solitaires et aussi de beaux moments d'amitié.
On est au moins sûr de deux choses : courir oxygène les neurones ; courir aiguise le désir d'écrire.
Eden et environs. Éditions des Vanneaux, 2012.
C'est quoi ce titre ? Eden au singulier, alors que dans son bouquin il y a au moins trois petits paradis... Environs de l'Eden, alors que ça vire bientôt purgatoire... Et pourquoi les colle-t-il ensemble, ces textes disparates ? Oui, l'autobiographie... Souvenirs d'enfance, de lycée, de khâgne... Encore le «misérable petit tas de secrets», encore un cas de nombrilisme aigu... Pitié ! On veut des Grands Sujets, du costaud, du viril, genre magouilles, viols, meurtres, guerres, catastrophes ! Du planétaire ! Du spectaculaire ! Et non ces petites histoires de banlieue, d'enfance banale, à peu près heureuse et tranquille...
Il a mis un peu de sexe au moins ?