Cours toujours ?

Le mot «cours», dans Cours toujours, loin d'annoncer une rallonge à mes mémoires de prof, est un verbe à l'impératif. Il m'encourage à ne jamais cesser de courir — enfin, de trottiner. On peut y voir aussi, de façon plus allusive, une touche d'ironie genre Cause toujours ou Tu peux toujours courir : tous ces kilomètres courus, on se demande à quoi ça mène. Après quoi court-on ? L'atteindra-t-on ? Cette expérience pour moi si riche en sensations, en émotions, en bonheurs, est-il opportun de l'écrire ? Peut-on la communiquer ?

Ce qui m'étonne, c'est que j'aie tant tardé à le mettre en mots, ce rendez-vous quotidien qui tient tant de place dans ma vie, et engendre une ivresse hautement propice à l'écriture.

Je m'y suis mis enfin, sur volkovitch.com, trotte menu, de septembre 2008 à août 2009. Douze textes en douze mois.

Deux ans plus tard, la bonne fée Cécile Odartchenko, éditrice, qui vient de découvrir les poètes grecs sur ce même site, jette un œil sur mes écrits non-traductifs et souhaite les publier aussi. Louée soit-elle dans l'éternité ! Cours toujours est le premier volume en piste, début novembre 2011, avec de menues corrections par rapport au texte initial. Restent en lecture sur le site les trois premiers textes intégralement ainsi que le début des suivants, sadiquement coupés pour inciter le volkonaute à s'offrir (et offrir à ses amis) le livre en papier.

Ce livre coûte la somme exorbitante de 12 € et n'est pas très facile à trouver : les éditions des Vanneaux, valeureuses mais ne roulant pas sur l'or, n'ont pas de diffuseur. Il faudra commander l'ouvrage à son libraire ou directement aux

Couverture : Carole Wessel.

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